Localisation : |
Le
dodo ou dronte (Raphus cucullatus, auparavant baptisé Didus ineptus par
Linné) était un oiseau coureur apparenté aux pigeons, de la famille
des Raphidés (anciennement Dididés), endémique de l'île Maurice (îles
Mascareignes) et disparu à la fin du XVIIe siècle.
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Statut : |
Espèce
disparue
Il
a été découvert en 1598 par les marins des expéditions hollandaises
à la recherche d'épices orientales, placées sous les ordres de
l'amiral Jacob Cornelius van Neck
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Description :
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Le
dodo ressemblait à une grosse dinde de quelque 70 cm de haut, d'une
douzaine de kilogrammes, au plumage sombre et moiré. Il avait des ailes
courtes et grêles, des pattes noires, fortes et pourvues de quatre
doigts jaunes. Sa queue était formée de quelques plumes assez courtes.
Sa tête, en partie nue, était coiffée d'un capuchon noir et le
puissant bec, jaunâtre, était allongé et recourbé. Cuvier le classa
parmi les gallinacés.
L'île
Maurice n'ayant que 10 millions d'années, le dodo n'y avait aucun
prédateur avant l'arrivée des Européens. Issu des pigeons africains,
l'espèce avait évolué en oiseau coureur aux ailes atrophiées.
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Patte : |
Pattes
noires, fortes et pourvues de quatre doigts jaunes
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Chant : |
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Habitat et Comportements |
Le
dodo était un oiseau endémique de l'Île Maurice, vivant dans les forêts
ou les plaines.
L'image
populaire de l'oiseau stupide vient de la célèbre peinture de Roelandt
Savery (1589-1654) exposée au musée de l'université d'Oxford, et dont
Lewis Carroll s'inspira dans les aventures d'Alice au pays des
merveilles. Andrew Kitchener, biologiste au Royal Museum of Scotland, a
récemment créé deux reproductions grandeur nature du dodo, l'une au
musée d'Édimbourg, l'autre au musée d'Oxford. Basées sur des
squelettes réels, elles représentent un oiseau plus mince et plus
agile que celui de la peinture de Savery, qui avait vraisemblablement vu
des individus gavés de biscuits. En 1991, la reconstitution de
Kitchener a été confirmée lorsqu'on redécouvrit à La Haye des
schémas réalisés en 1601 par Wolphart Harmanszoon
Il
n'est plus connu que par des fossiles et quelques fragments de tête et
de pattes existant dans les musées d'Oxford, de Londres, de Copenhague
et de Prague. Quelques individus vivants, d'après lesquels on exécuta
des peintures, furent apportés en Europe au XVIIe siècle mais ne
purent être élevés. En 2002, l'analyse de son ADN a confirmé sa
position phylogénétique
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Vol :
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À
cause de sa lourdeur, ce gros oiseau, marchant mal et incapable de
voler, fut le gibier le plus facile à chasser et fut vite anéanti.
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Nidification : |
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Régime : |
Le
dodo grattait le sol des forêts à la recherchede bulbes, de baies, feuilles,
fruits et graines. Il participait à la germination des graines de
tambalacoque.
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Mangeoires
: |
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Protection / Menaces : |
Les
Hollandais en tuèrent la majorité pour consommer leur chair ; ainsi,
ils en chargèrent leurs navires afin de disposer d'une bonne réserve
de nourriture. Ils le surnommèrent walgvogel (" oiseau dégoûtant
") car sa viande n'était plus comestible deux jours après la
cuisson. Les animaux domestiques introduits - chats, chèvres, chiens et
porcs, qui redevinrent sauvages - et les rats - qui mangèrent les œufs
- ont participé à l'extinction de l'espèce, vers 1680.
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